Complications adolescentes

Ces derniers temps, j’ai ressenti l’irrépressible envie de dévorer du teen movie.
Alors oui, à 33 ans ça peut paraître bizarre, mais il se trouve que je suis toujours très connectée à l’adolescente que j’ai été il n’y a pas si longtemps ( enfin si, ça commence à dater quand même mine de rien… ) et que je suis souvent touchée par ces films qui s’intéressent à ces plus-vraiment-enfants et pas-encore-adultes.
Je suis donc partie en quête de films qui valent le détour et j’en ai déniché 3 qui, dans des styles très différents, m’ont fait passer un bon moment et m’ont ramenée quelques années en arrière.

J’ai donc vu:

  • « The First Time »

( bande-annonce visible en cliquant sur l’affiche )

Dave, un lycéen timide, est amoureux d’une fille superficielle qui ne voit en lui que son meilleur confident. Aubrey, lycéenne sensible qui apprécie les arts plastiques, flirte avec un musicien plutôt égocentrique. Dave et Aubrey se rencontrent par hasard à une fête et s’aperçoivent qu’ils peuvent dialoguer comme ils ne l’ont encore jamais fait avec personne. Cette découverte modifie leurs sentiments, et les amène à reconsidérer leurs choix, ce qui est perturbant pour eux comme pour leur entourage. D’autant que tout se joue en un week-end.

Au casting, le désormais célèbre Dylan O’Brien – que j’ai découvert dans « Teen Wolf » – et celle qui partage sa vie depuis ce tournage, Britt Robertson.
Bon, je suis d’accord, le titre ne fait pas rêver et, à priori, le pitch non plus. Mais, même si le film traite effectivement d’un sujet maintes fois abordé, il le fait intelligemment et avec beaucoup de finesse.
L’histoire d’amour, évidemment prévisible puisqu’elle est au cœur de l’intrigue, est parfaitement jouée par les acteurs ( et pour cause, ils sont tombés amoureux durant le tournage – difficile de faire plus crédible ) et, contrairement à ce que l’on pourrait penser, tout n’est pas rose. Les personnages se confrontent en effet à la difficulté de démarrer une nouvelle histoire et, surtout, de partager une intimité sexuelle. Pas si simple parfois de s’accorder physiquement quand on ne se connait que depuis quelques jours, même si l’attraction est particulièrement forte.
Et ce traitement réaliste des amours adolescentes fait toute la force du film ( en plus du duo d’acteurs ).
J’ai donc beaucoup aimé, j’ai ri, j’ai été émue, et je me suis laissée porter par l’excellente bande son qui accompagne l’histoire.

  • « The diary of a teenage girl »

( bande-annonce visible en cliquant sur l’affiche )

Dans les années 70 à San Francisco, une adolescente accro au dessin a une aventure avec le petit ami de sa mère.

Au casting, les excellents Kristen Wiig – que j’ai beaucoup aimée dans « Mes meilleurs amies » – et Alexander Skarsgård – qui m’a fait craquer dans « True blood » – et, dans le rôle principale, l’incroyable Bel Powley.
Le résumé est ultra réduit et, pour le coup, ultra réducteur, mais il ne faut pas s’y fier. Le film relate les aventures d’une ado qui, coincée entre une mère immature et le rêve inaccessible de devenir dessinatrice professionnelle, se retrouve projetée dans la vie d’adulte en entamant une relation avec celui qui lui sert de beau-père. Le tout dans une atmosphère de liberté et d’excès fidèle aux années 70.
Je dois avant tout souligner la forme du film qui se démarque par son originalité. Les dessins de l’héroïne prennent en effet vie sur l’écran et l’accompagnent dans ses pérégrinations. Mais le fond n’est pas en reste, loin de là, puisque l’adolescence et ses périls sont ici traités de façon on ne peut plus sérieuse. Si Minnie est, dans les premiers temps de son aventure avec le compagnon de sa mère, sur un petit nuage, la réalité reprend vite ses droits et elle doit faire face à des problèmes d’adultes bien lourds pour ses frêles épaules d’ado insouciante. Elle multiplie les expériences en tous genres, navigue à vue dans cette nouvelle vie semée d’embûches et, finalement, se construit et apprend à s’aimer.
C’est un film fort, parfois sombre, adapté du roman en grande partie autobiographique de Phoebe Glockner, « Vite, trop vite », paru en France chez Monsieur Toussaint Louverture.

  • « The art of getting by » ( Le jour où je l’ai rencontrée )

( bande-annonce visible en cliquant sur l’affiche )

La fin de l’année de terminale approche. Jusque-là, George a réussi à s’en sortir sans jamais réellement travailler. Un jour, il vole au secours d’une des filles les plus jolies et les plus populaires de l’école en se dénonçant à sa place. Sally commence alors à s’intéresser à lui et, finalement, devient sa meilleure amie. George en tombe bientôt amoureux, sans réussir à avouer ses sentiments.
Sally offre à George un refuge face à la médiocrité du lycée et à l’insécurité de son foyer. Mais tandis que la fin de l’année se profile, le proviseur lance un ultimatum au jeune homme et cette fois, son talent pour s’en sortir sans rien faire ne suffira pas…

Au casting, un jeune acteur que j’aime beaucoup, Freddie Highmore, et Emma Roberts.
Là aussi, au vu du pitch, on sent poindre les traditionnels clichés du genre. L’ado intelligent mais pas très sociable qui tombe amoureux de la fille la plus populaire du lycée c’est du déjà vu. Oui, bien sûr, mais pas comme ça.
Georges est un garçon extrêmement intelligent, passionné de dessin, que le passage de l’enfance à l’adolescence a laissé totalement désabusé. Hanté par la perspective de la mort, il ne trouve aucun intérêt à travailler au lycée et ne s’investit dans rien, pas même les relations sociales avec ses camarades. Sa rencontre avec Sally va tout changer, pour le meilleur et pour le pire.
Je dois avouer que les préoccupations philosophiques de George m’ont interpellée. Je me souviens avoir moi aussi pris en plein figure la finitude de l’Homme et avoir eu du mal à digérer la nouvelle ( ce n’est d’ailleurs pas totalement réglé ). A un âge où il est censé vivre sans se préoccuper de l’avenir, en toute insouciance, il se retrouve paralysé et passe finalement à côté de sa vie d’ado et, autour de lui, personne ne semble comprendre ce qu’il vit. Il est en total décalage avec son environnement. Et même quand il tombe amoureux de Sally, il échoue dans sa tentative d’être en phase avec elle.
Et c’est justement cette incarnation de l’ado mal dans sa peau que j’ai appréciée. ça va bien plus loin que les seuls soucis d’hormones et de rébellion face à l’autorité, qui sont traditionnellement évoqués, et c’est finement abordé.

10 commentaires sur “Complications adolescentes

  1. Moi je dis pourquoi pas ? On a besoin de ce genre de moment parfois ! ^^

    Je ne connais aucun des films, le 1er me tente un peu plus car il y a Dylan O’Brian ! Que j’ai connu aussi dans Teen Wolf du coup pourquoi pas ? ^^

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    1. Le deuxième est le moins léger des trois mais ce n’est pas un défaut, il m’a vraiment donné envie de lire le roman duquel il est adapté et j’ai adoré la prestation de Bel Powley ( que j’ai bien l’intention de suivre maintenant ) 😉

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