D’une rencontre qui change la donne

Je viens de finir de lire « La chorale des dames de Childbury » de Jennifer Ryan.

Étant donné les circonstances et tout le temps que j’ai devant moi ( même si MiniJuin réclame toujours beaucoup d’attention), j’ai décidé de reprendre mes chroniques. Je vais cependant en simplifier la forme histoire que ça reste un plaisir pour moi comme pour vous.

Bref, trêve de blabla, c’est parti !

smart

Titre: « La chorale des dames de Childbury »

Auteur(e): Jennifer Ryan

Éditeur: Le Livre de Poche

Style: fiction historique

Nombre de pages: 548

Résumé: 1940. Un paisible village anglais voit partir ses hommes au front. Restées seules, les femmes affrontent une autre bataille : sauver la chorale locale pour défier la guerre en chantant. Autour de Miss Primrose Trent, charismatique professeur de chant, se rassemble toute une communauté de femmes, saisie dans cet étrange moment de liberté : Mrs. Tilling, une veuve timide ; Venetia, la « tombeuse » du village ; Silvie, une jeune réfugiée juive; Edwina, une sage-femme qui cherche à fuir un passé sordide. Potins, jalousies, peurs, amours secrètes…

Mon avis:

Je n’ai quasiment lu que des avis enflammés sur ce roman, je m’attendais donc à passer un excellent moment en sa compagnie. Ça n’a pas vraiment été le cas mais ça non pas non plus été une catastrophe, loin de là.

« La chorale des dames de Childbury » est un roman choral épistolaire. En effet, Jennifer Ryan a choisi de donner la parole à de nombreux personnages. Parmi les voix de tête se trouvent: Mrs Tilling, une veuve discrète, mère d’un jeune homme appelé au combat, qui se donne à corps perdu dans son travail d’infirmière, Venetia, une magnifique jeune femme, séductrice et manipulatrice invétérée, qui fait tout pour échapper à la tyrannie de son général de père, et Kitty, jeune fille rêveuse qui s’imagine une carrière d’artiste et une vie d’épouse comblée mais qui souffre de l’envoutante présence de sa grande sœur Venetia. Les seconds rôles de sont pas en reste: Edwina Paltry, sage-femme au passé obscur prompte à se retrouver dans des situations troubles dans sa quête d’une vie meilleure, Silvie, jeune réfugiée Tchèque juive hébergée par la famille de Venetia et Kitty, le Colonel Mallard, un militaire cantonné chez Mrs Tilling, peu bavard et un peu maladroit… et d’autres encore.
Bref, c’est un roman aux multiples narrateurs qui s’expriment par le biais de lettres écrites à leurs proches ou de pages noircies dans leur journal intime.
Grâce à eux tous nous sommes aux premières loges de la vie d’un petit village d’Angleterre, Childbury, qui vit des heures difficiles en ce début de 2e Guerre Mondiale. Chacun tente tant bien que mal de gérer – de son côté – les aléas du quotidien et les inquiétudes inhérentes au conflit. La communauté, autrefois si unie, a du mal à conserver un esprit de groupe. Mais tout change avec l’arrivée de Primrose Trent, une professeure de musique au physique atypique et au caractère bien trempé. Sa décision de mettre sur pied une chorale entièrement féminine bouleverse les habitudes et permet peu à peu aux femmes du village de se révéler.

Alors… En premier lieu je dois dire que c’est un roman agréable à lire et j’ai passé un bon moment en sa compagnie.
Le sujet est au premier abord particulièrement intéressant ( la vie des femmes en arrière plan du conflit lors de la 2e Guerre Mondiale, dans des villages désertés par les hommes, est une véritable mine d’or à exploiter ), les personnages sont sympathiques ( Mrs Tilling est touchante dans sa façon de s’affirmer, Venetia est d’abord agaçante puis finalement émouvante… ) et leurs péripéties distrayante ( on assiste aux amours de l’une, aux magouilles de l’autre, à l’éclosion d’une troisième…). Mais il y a un mais.
Le livre s’intéresse à une période assez courte de quelques mois durant l’année 1940 alors que les combats gagnent l’Angleterre après avoir meurtri la France et, de mon point de vue, c’est insuffisant pour s’intéresser en profondeur au destin des personnages, d’autant qu’ils sont, comme je l’ai évoqué, nombreux. On survole donc leurs vies de façon superficielle ( on n’a, par exemple, par d’explication claire quant au sombre passé d’Edwina Paltry ) et on a un peu de mal à s’attacher ou s’identifier à eux. En dehors de deux retournements essentiels de l’intrigue, le rythme est assez uniforme.
Quant à la chorale, c’est à la base une excellente idée mais, je ne sais pas pourquoi, l’auteure la délaisse finalement assez vite, elle et le pétillant personnage de Prim, clé de voûte de la réunification et du changement amorcé par les femmes du village dont tous semblaient avoir oublié l’importance, y compris elles-mêmes ( tout l’intérêt étant justement de voir ses femmes qui, effrayées, s’étaient repliées sur elles-mêmes se tourner les unes vers les autres et tirer une force nouvelle du groupe).

C’est donc une lecture plaisante mais, à mon goût, un peu trop légère.

 

 

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